Un image de verdure pour rappeler le fait que la nature a besoin de temps pour grandir comme l'humain a besoin de temps pour évoluer, se régénérer, cicatriser

Parlons du temps : prendre son temps, se laisser le temps. 

Prendre le temps est aux antipodes de notre société actuelle basée sur la vitesse et l’incitation à l’efficacité. Ainsi, on peut être tenté de faire plusieurs choses à la fois pour optimiser son temps et en faire un maximum.

In fine, même en vacances, certains emmènent avec eux cette pression des horaires. Ils remplissent leur programme.

Peut-être que tu en fais partie et que tu peux avoir du mal à lâcher prise.

 

Pourtant, prendre le temps peut t’apporter du plaisir, ou en tout cas de la détente et peut t’aider à régénérer ton corps et ton esprit.

Prendre le temps de manger, de rire, de te reposer, de te détendre, d’expérimenter, de te balader sans but précis, d’admirer un paysage, de t’émerveiller.

 

Prendre le temps en faisant des choses qui te procurent de la joie, des activités qui ne sont parfois plus dans ton emploi du temps parce que, dans ton quotidien, tu vas à l’essentiel et que tu fais ce que tu considères comme nécessaire.

Tu peux d’ailleurs commencer par aller voir toutes les activités et choses gratuites qui te réjouissent, te font plaisir, te rendent joyeux.se, réaliser ces choses et prendre le temps de vivre cette joie, voire même de prolonger ce moment.

Prendre le temps de laisser s’inviter l’imprévu, la spontanéité et de lâcher un peu le contrôle.

 

→ Prendre le temps, cela pourrait déjà être, ne faire qu’une seule activité à la fois et ne pas la cadrer, mais la faire pendant des heures, sans regarder ta montre, sans mettre de réveil et t’autoriser des pauses pour regarder par la fenêtre, pour rêvasser, suivre tes envies.

→ Prendre le temps de faire des activités qui prennent beaucoup de temps comme cuisiner certains plats ou encore faire un puzzle.

→ Prendre le temps de faire des choses que l’on pourrait faire en moins de temps mais qui peuvent apporter encore plus de plaisir quand on prend le temps, comme les relations sexuelles.

→ Et cela pourrait même aller jusqu’à se laisser le temps de ne rien faire, juste parce que cela fait du bien. De plus, cela aide à développer la créativité.

 

 

  • Dans un tout autre domaine, prendre le temps, c’est aussi se laisser le temps de cicatriser, de digérer les choses, les évènements.

Il y a beaucoup de techniques de développement personnel, pour pardonner, pour travailler sa colère, etc. Il y en a pour tout. C’est très utile et, personnellement, cela m’a beaucoup aidée à m’épanouir, mais ce n’est pas toujours le bon moment. Parfois, on a vraiment besoin de se laisser du temps.

Le deuil, on ne sait pas forcément combien de temps cela peut durer parce qu’évidemment c’est personnel, mais on sait avec certitude que l’on ne fait pas de deuil en une journée.

Selon Elisabeth Kübler-Ross, il y a 5 étapes dans le deuil.

Le fait qu’il y ait des étapes, et que l’on passe par chacune de ces phases, qu’on fasse même des allers-retours, montre bien que l’on a besoin de prendre du temps, de se laisser du temps. C’est un processus. 

Ce n’est pas forcément évident à comprendre pour l’extérieur. D’ailleurs, très souvent, on pousse les gens endeuillés à retourner rapidement dans le tourbillon de la vie, à faire plein d’activités pour se changer les idées. Pourtant, ce n’est pas la solution. C’est important de prendre le temps d’être triste car c’est un passage obligé du deuil, même si la phase de tristesse n’a pas forcément besoin d’être longue.

Un deuil n’a pas vocation à durer une vingtaine d’années. Il y a d’ailleurs des techniques que l’on peut utiliser si on reste bloqué dans une de ses phases. Mais un deuil prend du temps.

L’être humain est bien fait car les différentes étapes du deuil permettent de s’habituer progressivement à la douleur.

→ C’est pour cela qu’après le choc,

→ la première phase c’est le déni,

→ puis la colère,

puis le marchandage, la négociation,

→ puis seulement, on arrive à vivre pleinement cette souffrance dans la phase dite de dépression. C’est là que l’on touche le fond.

→ Après, on remonte petit à petit, pour aller vers cette fameuse phase d’acceptation,

→ puis, selon moi, vers la quête de sens.

Ce n’est pas un article sur le deuil, sinon je l’aurais mis dans le titre, mais c’est un exemple d’un moment où se laisser un certain temps est nécessaire.

 

Quand tu te casses un pied, même si la médecine a beaucoup évolué, tu ne peux pas t’attendre à cicatriser et à courir dès le lendemain matin. Cela prend du temps.

Quand tu plantes un végétal, il met du temps à pousser.

D’ailleurs, on ne peut pas tirer sur une fleur pour qu’elle pousse plus vite !

  • Parfois, tu as besoin de ralentir.

La vie est un cycle. Il y a des périodes où tu vas faire plein de projets, d’expériences, et il y a des périodes plus introspectives où tu as besoin d’être dans une énergie basse.

On peut faire le parallèle avec les 4 saisons. Tu ne fais pas les mêmes activités, tu n’as pas le même rythme suivant les saisons.

C’est pour cela que ce n’est pas utile de se comparer aux autres. Peut-être que la personne avec qui tu es tenté.e de te comparer est justement dans cette phase où elle a besoin d’atteindre ses objectifs, de mettre de nouvelles choses en place, de faire plein d’activités, mais que toi, tu es dans une phase plus lente. On n’a pas les mêmes corps, pas les mêmes vies.

Tu ne comparerais pas un ananas avec une framboise. Cela n’aurait pas de sens et tu ne saurais pas par où commencer, tellement ils sont différents. C’est exactement pareil.

 

  • Prendre du temps et se laisser du temps, ce n’est pas du temps de perdu.

C’est même tout l’inverse. Cela aide ton corps et ton esprit à se régénérer, même si tu ne le vois pas forcément.

Tu peux faire confiance à l’intelligence de ton corps et faire les choses plus lentement, même les mouvements, quand tu sens que tu as besoin de te reposer ou juste d’utiliser moins d’énergie.

On voit souvent l’efficacité, ce que l’on a à y gagner, comment on peut aller plus vite. Effectivement, cela peut être très utile d’être efficace.

Néanmoins, je t’invite à accepter cette partie de toi qui a parfois, ou même souvent, besoin de ralentir, de prendre le temps, de « glandouiller ».

 

De plus, tu peux vraiment trouver du plaisir dans la lenteur. Certaines activités que tu n’appréciais pas forcément peuvent vraiment devenir plaisantes quand tu prends le temps de les réaliser.

 

  • Se laisser le temps n’est évidemment pas toujours lié à des évènements désagréables ou à des empêchements physiques. Tu peux avoir besoin d’une période de réflexion avant de lancer un projet, de faire des plans, ou juste de laisser maturer l’idée sans y penser de façon très consciente.

A part dans les films et dans certains contes, un immeuble ne se construit pas en une nuit.

En réalité, cela prend du temps, on commence par les fondations et, le mieux, c’est qu’elles soient solides. C’est pareil pour toi.

Prendre le temps de construire quand tu essaies de construire.

Prendre le temps de reconstruire quand de nombreuses parties ont été brisées.

Et prendre le temps aussi de te poser pour savoir ce que tu as envie de construire, de reconstruire.

Est-ce que tu veux reconstruire de la même façon ?

Est-ce que tu as envie de faire en sorte que ce soit plus stable ?

Est-ce que tu as envie de reconstruire d’une façon qui te correspond plus, qui est plus proche de ton être profond ?

Il est intéressant de construire des fondations plus stables, notamment, sur la base d’une belle estime de soi. Quand on est plus solide, on résiste mieux aux intempéries de la vie, même si on ne peut pas éviter certaines tempêtes.

 

  • Parfois, on ne prend pas le temps pour être sûr.e de ne pas culpabiliser ou d’entendre des phrases qui pourraient nous inciter à culpabiliser comme : « Tu es trop lent.e », « Dépêche-toi ! », « Tu pourrais faire ça plus vite ! », « Tu n’as pas encore fini ? » ou encore « Tu n’es pas encore passé à autre chose ? ».

Ainsi, il est facile de se laisser aller à la culpabilité en se disant « Je suis trop lent.e », « Je n’ai pas été assez productif.ve », ou « Je suis flemmard.e ».

Pourtant, je t’assure que t’autoriser à ne rien faire de temps en temps ne va pas faire de toi un flemmard ou une flemmarde. Cela ne remet pas ta valeur en question. Cela ne t’enlève aucune de tes qualités.

Tu peux être une personne efficace et aimer prendre le temps et ne rien faire de temps en temps.

De plus, si tu cherches bien, tu trouveras TOUJOURS des choses à faire, mais pourtant tu as parfois besoin de prendre le temps, voire de ne rien faire.

 

Selon moi, s’autoriser à prendre le temps permet aussi de baisser un peu ses attentes.

On attend parfois des autres qu’ils nous pardonnent, qu’ils aient fait telle ou telle tâche. Mais savoir qu’ils ont peut-être juste besoin de plus de temps, aide à avoir de l’empathie pour eux.

Se laisser le temps aide donc à développer l’acceptation de soi et d’autrui ainsi que la patience.

 

Se laisser le temps, c’est aussi se laisser le temps d’apprendre quelque chose, de ne pas tout de suite vouloir être expert dans un domaine.

La confiance et l’expérience s’acquièrent avec la pratique. Ne t’attends pas à avoir une grande maîtrise dans un domaine dès ton premier essai, dès ton premier jour.

C’est à la fois prendre le temps et te laisser le temps, mais aussi te laisser la possibilité d’avoir besoin de temps et donc diminuer la pression que tu pourrais te mettre.

 

 

C’est ok de prendre du temps pour te reposer, pour te faire plaisir, pour ne rien faire.

C’est ok de te laisser du temps avant de te lancer.

C’est ok de te laisser du temps pour digérer, pour te régénérer, pour cicatriser, que ce soit pendant une heure, une journée, une semaine, un mois, plusieurs mois, un an voire plusieurs années.

 

Dans tous les cas, que tu prennes du temps, que tu prennes le temps, que tu te laisses du temps, ou pas, j’espère que tu passes une semaine qui t’apporte du plaisir, de la joie ou encore de la sérénité, selon ce dont tu as besoin en ce moment. 

 

 

 

 

Si tu me découvres par cet article, je suis Sophie, coach de vie certifiée en Neurosciences, spécialisée dans le développement de l’Amour de soi.

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