Parlons de sexe, parlons de plaisir, parlons d’excitation, parlons de masturbation, parlons du clitoris.
Il y a encore beaucoup de tabous autour du plaisir et beaucoup de gens qui se l’interdisent. Il y a les tabous de la société et ceux dont on a hérité de notre famille, les non-dits, les trous, les bosses, les sujets prohibés, les mots que l’on ne peut pas prononcer. En plus de cela, beaucoup de mythes impactent la sexualité et peuvent rajouter pression et peur.
S’autoriser à avoir du plaisir
La première étape pour apprendre à connaître son corps et ses envies est donc parfois de se l’autoriser, réaliser qu’il n’y a rien de bizarre ou de malsain à vouloir ressentir du plaisir, à vouloir se faire plaisir. C’est complètement humain et cela a plein de bienfaits.
Si je regarde les synonymes du mot plaisir dans le dictionnaire Larousse, je trouve : « bonheur, contentement, joie, satisfaction ».
→ Premier bienfait : cela me procure des émotions agréables, et cela peut aussi éloigner des émotions plus désagréables.
→ Et puis le plaisir apaise, détend, libère, et peut permettre de lâcher prise.
→ Se donner du plaisir, et ne serait-ce que chercher à s’en donner, prendre le temps de le faire, c’est prendre soin de soi et c’est un geste d’amour de soi. C’est donner de l’importance à son rapport à soi-même.
Maintenant que l’on a vu quelques bienfaits du plaisir, il ne reste plus qu’à se l’autoriser.
- Je m’autorise à ressentir du plaisir.
- Je m’autorise à aller explorer ce qui me procure de l’excitation, du plaisir et de la jouissance.
Certaines femmes ont l’impression de ne pas ressentir l’envie de toucher leur corps, de se masturber. La plupart du temps, c’est parce qu’elles ne s’autorisent pas à avoir ce genre de pensées et d’envies.
Connaître l’anatomie sexuelle
Une chose qui peut être aidante, c’est de s’intéresser au fonctionnement du corps et donc de lire un peu de théorie et notamment consulter des schémas.
J’ai longtemps pensé que le sexe était complètement inné et instinctif et que tout viendrait facilement et naturellement en essayant. Ce n’est pas entièrement faux mais on est quand même loin de la vérité.
Certaines zones du corps sont plus sensibles à l’excitation sexuelle : elles peuvent être qualifiées d’érogènes. On pense tout de suite aux sexes mais c’est aussi le cas des mamelons, qui ne sont pas forcément toujours utilisés, ou encore du cou.
On trouve aussi un organe complètement dédié au plaisir féminin et qui n’a d’ailleurs que cette fonction-là : le clitoris. Tu as peut-être lu ou entendu que certaines femmes sont clitoridiennes et d’autres vaginales, mais ce n’est pas vrai. Toutes les femmes sont clitoridiennes. Le clitoris est impliqué dans tous les orgasmes féminins.
Le clitoris a une petite partie visible extérieurement composé du gland du clitoris et de son capuchon et des ramifications internes. La plus grande partie du clitoris est interne. Ce sont les corps spongieux et les corps caverneux, situés de part et d’autre du vagin. La partie interne du clitoris peut être stimulée et massée par la verge pendant la pénétration. Ainsi, ton clitoris joue quand même un rôle dans ton orgasme même si le gland de ton clitoris, la partie visible, n’a pas été stimulée.
On ne peut donc pas opposer l’orgasme clitoridien et un orgasme uniquement vaginal puisque, même si l’orgasme survient pendant la pénétration, le clitoris est quand même impliqué. Il n’y a pas un orgasme mais des orgasmes qui procurent des sensations variées, ont des intensités et des durées différentes. Mais tous les orgasmes sont liés au clitoris.
Le clitoris est un organe encore plus sensible que la verge de l’homme puisqu’il possède 8000 fibres nerveuses contre 5000 pour la verge. Je trouve cela assez chouette de regarder des schémas pour mieux comprendre la partie théorique que l’on n’a pas forcément apprise à l’école. D’ailleurs, dans la majorité des manuels scolaires, le clitoris n’est pas du tout représenté sur les schémas des organes génitaux.
Assez logiquement, on ne peut pas rêver toutes ces informations. Si on ne t’avait jamais expliqué que la jonction entre ton mollet et ton pied s’appelait une cheville, tu ne le saurais toujours pas.
Après avoir vu les schémas, je t’encourage à aller voir, et même à contempler ton sexe dans le miroir et à regarder comment il est fait. Garde en tête qu’il y a autant de vulves différentes que de visages différents. Il est inutile de te comparer aux photos des magazines souvent retouchées et pas du tout représentatives de la diversité vulvaire.
Partir à la découverte de son excitation
Tu peux ensuite partir à la découverte de ce qui t’excite. La théorie me semble vraiment intéressante mais, ce qui est certain, c’est que la pratique est primordiale.
Tu peux déjà partir de tes pensées et voir quelles pensées peuvent te procurer des tressaillements, et, à l’inverse, quelles autres pensées sont neutres voire carrément repoussantes. Il y a une notion d’ouverture d’esprit et d’acceptation de ce qui vient et de ce qui t’excite. Parfois on se bloque, parce que l’on sent que l’on est excitée par telle ou telle chose mais on a le sentiment que notre morale, nos valeurs ou nos principes nous l’interdisent.
Tu peux ensuite commencer à explorer ton corps et découvrir ce qui te plaît à toi. La masturbation fait partie de cette exploration. Il y a encore beaucoup de tabous sur la masturbation féminine, contrairement à la masturbation masculine qui est bien plus acceptée et représentée culturellement, notamment dans les films. Je rencontre beaucoup de femmes qui ont le sentiment que leurs parties intimes sont sales et qui culpabilisent à l’idée de se masturber, qui en ont honte rien que d’y penser. Pourtant, la masturbation est un acte naturel et d’ailleurs beaucoup de jeunes filles la découvrent par hasard. C’est une très chouette manière de découvrir son corps, de se donner du plaisir et même de se donner de l’amour. C’est une manière de se sentir bien dans son corps. La masturbation peut, en outre, te permettre de prendre plus de plaisir dans les relations sexuelles à deux et même de pouvoir montrer et expliquer à ton partenaire ce qui te plaît et t’aide à avoir un orgasme. Certaines femmes ont d’ailleurs utilisé la masturbation pour se réapproprier leur corps après une agression sexuelle.
Je pense que l’on pourrait vraiment remplacer la honte et la culpabilité par la joie et la fierté de se masturber, de prendre ce temps pour soi, de s’offrir ce plaisir comme un cadeau, de créer et de vivre sa propre sexualité. Je pense là encore que la première étape, c’est de se l’autoriser.
Puis, c’est prendre le temps d’explorer son corps, sans forcément vouloir tout de suite atteindre l’orgasme, tout en sachant que le clitoris est plus sensible que la vulve et que la vulve est plus sensible que le vagin. Le gland du clitoris est particulièrement sensible et, pour certaines femmes, le toucher de manière directe, quand il est au repos, est désagréable voire douloureux.
Aujourd’hui, on parle de plus en plus de la masturbation féminine et je pense que c’est une très bonne chose. Cela aidera grandement à ramener une égalité entre les sexes. Mais je ne souhaite pas que l’on tombe dans l’excès inverse. Il n’y a aucune obligation à la masturbation. Peut-être que cela ne t’intéresse pas et que c’est quelque chose que tu ne souhaites pas tenter, ou que tu as essayé une ou plusieurs fois et que tu n’as pas envie de renouveler. C’est évidemment ok.
Dans tous les cas, quand je parle de partir à la connaissance de son corps, je pense au corps dans sa globalité. Je trouve cela intéressant d’élargir sa carte mentale d’excitation et notamment de ne pas toujours associer l’excitation aux organes sexuels à proprement parler.
Explorer la sensorialité de ses 5 sens
Tu peux notamment explorer un sens à la fois en essayant de faire abstraction des autres sens.
→ C’est un exercice qui peut te permettre de commencer à explorer ton corps si c’est le début du cheminement ou de la reconnexion à celui-ci.
→ Tu peux bien sûr aussi recourir à cette pratique pour te connaître encore davantage, varier les sensations et approfondir ta relation à ton corps.
Tu peux commencer avec le toucher, le contact des mains, des doigts sur ton corps ou sur le corps de l’autre. Tu peux aussi utiliser une partie de ton corps pour en toucher une autre. C’est également s’intéresser aux matières et aux tissus qui peuvent te provoquer des sensations ou, au contraire, qui pourraient te déranger et avoir un impact négatif sur ton excitation. Tu peux jouer avec la pression : effleurer, caresser, appuyer. Il s’agit finalement d’arriver à discerner les limites parfois subtiles qui existent entre excitation, plaisir, douleur, gêne et peur. Tu peux aimer une pression assez forte mais te sentir insécurisée quand elle dure trop longtemps ou qu’elle est faite sur certaines parties de ton corps.
La vision, c’est le regard que tu portes sur ton corps et/ou sur le corps de ton partenaire.
Est-ce que c’est quelque chose qui t’excite de manière générale ?
Est-ce que tu es gênée par la vision de ton sexe et/ou celui de ton partenaire ?
Est-ce que tu es excitée par les corps en pleine lumière ?
Est-ce que tu préfères une lumière tamisée ?
Est-ce qu’au contraire tu as besoin du noir complet ?
La vision intervient aussi dans les fantasmes, dans les représentations mentales que l’on s’en fait. Tu peux réfléchir aux scénarios qui peuvent t’exciter et te demander si ton scénario idéal commence avec la nudité ou si les habits ou sous-vêtements jouent aussi un rôle érotique. Tu peux également t’interroger sur ton rapport aux films érotiques. C’est aussi réfléchir aux positions qui peuvent t’exciter et notamment à l’importance ou non, pour toi, de voir ton partenaire, et ce que cela provoque chez toi de voir ton partenaire avoir du plaisir. Tu peux aussi t’interroger sur le rôle que pourrait avoir le miroir dans l’acte sexuel.
L’audition, c’est la voix, le ton de la voix, les mots exprimés et les cris et gémissements.
Est-ce que tu préfères le silence ou les mots ?
Quels types de mots préfères-tu ? Des mots doux ? Des mots plus crus ?
Quel est l’impact de la musique sur ton excitation ?
Quels sont les bruits qui pourraient au contraire parasiter ton désir, ton excitation ?
Le goût, c’est le contact avec la salive de l’autre, le goût des fluides, des sexes, de la peau.
L’odorat est lié au goût. Ce sont les odeurs naturelles du corps, les sécrétions, la sueur, l’haleine, l’odeur de la pièce ou des environs si c’est à l’extérieur. On peut imaginer que certaines odeurs, certains parfums peuvent t’exciter et que d’autres peuvent te refroidir.
Quand on explore les 5 sens, on se rend compte qu’il y a d’infinies possibilités, et que l’on n’utilise certainement qu’une petite partie du champ des possibles.
Excitation, plaisir et orgasme
Explorer la sensorialité de tes 5 sens permet d’en apprendre davantage sur ton excitation et ton plaisir, ce qui les suscite, ce qui les freine ou encore les bloque.
Il est absolument normal de ne pas être excitée tout le temps par les mêmes choses ou de ne pas être excitée dans tous les environnements…
Il n’y a pas de fantasme commun qu’il faudrait avoir, de choses par lesquelles il faudrait forcément être excitée. C’est évidemment très personnel.
L’excitabilité n’est pas une science exacte. Elle est impactée par le moment présent. De plus, le plaisir se passe dans le cerveau. Il y a la sensation physique mais sa perception joue un grand rôle. Les émotions ont donc un impact sur l’excitation.
En commençant par un sens et par une toute petite action, tu peux, pas à pas, apprendre à connaître ton corps, ce qui t’excite, et ce qui te donne du plaisir.
En te connaissant mieux, et avec une bonne dose de lâcher prise, tu arriveras sûrement à vivre un orgasme. Selon le dictionnaire Larousse, l’orgasme est « le point culminant et terme de l’excitation sexuelle, caractérisé par des sensations physiques intenses ». On pourrait aussi le définir comme une vague de plaisir intense qui t’envahit, une libération à tous les niveaux. Difficile de mettre des mots sur ses sensations, sachant en plus que chaque orgasme est différent et que chaque femme est unique et a un ressenti différent.
Pour autant, l’orgasme n’est pas une fin en soi.
→ Tu peux ne pas réussir à en avoir. Les sextoys peuvent vraiment t’aider dans ce cas.
→ Tu peux ne pas toujours en avoir envie. Entre autres choses, le cycle féminin impacte le désir.
→ Tu peux aussi avoir envie de ressentir du plaisir, beaucoup de plaisir, mais pas d’aller jusqu’à l’orgasme.
→ Tu peux aussi te toucher pour d’autres raisons, pour aider à diminuer une douleur, pour t’aider à t’endormir, à te déstresser, etc.
Il n’y a pas de règle, pas de normalité, pas de fréquence sexuelle parfaite, pas de pratique incontournable, pas d’anatomie sexuelle idéale, pas d’épilation obligatoire.
Ce qui compte c’est ton bien-être, ton plaisir et ta satisfaction.
Si tu me découvres par cet article, je suis Sophie, coach de vie certifiée en Neurosciences, spécialisée dans l’Amour de soi, la Confiance en soi et le Sexo-Coaching.
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Cet article m’a donné le coup de pouce dont j’avais besoin pour essayer les boules de geisha. Je ne pourrais pas être plus satisfaite des résultats.
Je suis ravie de l’apprendre :). Je te souhaite beaucoup d’épanouissement !