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1)  Pourquoi est-il si difficile d’accepter son corps ?

Qu’est-ce qui fait que tu n’aimes pas vraiment ton corps ?    

Pourquoi ne l’acceptes-tu pas totalement ?

Il se pourrait que ce soit parce qu’il ne correspond pas aux photos retouchées des publicités et des magazines. Et c’est normal puisque c’est complètement impossible. Quand tu regardes la peau d’une femme dans un magazine ou une publicité à la télévision, tu vois une peau complètement lisse, ferme, totalement homogène. Une peau que l’on n’a jamais vu dans la réalité car telle qu’elle nous est montrée dans les publicités, elle n’existe absolument pas. Même une peau sans imperfection ne ressemble pas à la peau idéalisée que l’on voit dans les publicités.

 

2)  L’évolution des critères de beauté

On peut se demander si les pensées qui font que tu rejettes des parties de ton corps t’appartiennent vraiment ou si elles sont le fruit des standards de notre société ?

La beauté physique est déterminée par des standards qui ont évolué et se sont même parfois inversés au fil du temps. Tu « dois » te conformer à ces « modèles », à ces règles pour être considéré.e comme beau, belle.

À l’Age de pierre, la femme qui était considérée comme la plus belle était celle en surpoids car c’était un signe de fertilité.

Cela ne va pas rapidement évoluer par la suite. Tu as sûrement déjà vu des peintures ou des sculptures de la Grèce antique ; on y voit clairement les canons de beauté de l’époque il s’agit d’une femme généralement ronde à la peau claire.

Ce n’est qu’en 1920 qu’un changement pour le moins radical a lieu et que la silhouette de la femme européenne se doit d’être plus fine, voire carrément maigre. 

Cette évolution dans le temps permet quand même de relativiser. Ce corpsqui est le tien et que tu n’acceptes peut-être pas aujourd’hui parce que tu te trouves trop rond.e, ou que tu trouves que ton ventre n’est pas assez plat, il y a fort à parier que tu l’aurais adoré si tu étais né.e à une autre époque ou même dans un autre pays. Étant donné que les normes et critères de beauté sont culturels, ils ne sont effectivement pas les mêmes partout. Il te suffit peut-être de déménager. Je plaisante évidemment mais l’on n’est quand même pas très loin de la vérité.

Dans plusieurs pays d’Asie (et d’Afrique), on a le culte de la peau très pâle. On se fait blanchir la peau, on prend des compléments alimentaires blanchissants ou on applique des crèmes blanchissantes. Les supermarchés regorgent de ce type de produits. En Europe, j’aurais beaucoup plus de mal à en trouver, mais par contre, je sais que je pourrais facilement trouver des crèmes qui donnent le teint hâlé, des crèmes auto-bronzantes. En France, même si on ne cherche pas à tout prix à l’obtenir, le bronzage a plutôt la cote. Et certains passent des heures au soleil ou sur des bancs solaires pour l’acquérir.

Cet exemple montre bien que :

  1. La beautéc’est culturel et
  2. On cherche souvent à obtenir ce que l’on n’a pas.

    Certains Asiatiques et Africains voudraient une peau plus pâle et certains Européens une peau plus bronzée.

 

Je trouve qu’il est important de diversifier ses représentations de la beauté et ne pas rester enfermé.e dans celles que l’on nous impose et qui nous influencent dans notre perception de la beauté.

On peut totalement imaginer une société dans laquelle les poils des femmes seraient mis en avant. Si on avait glorifié les femmes qui avaient des poils sous les bras et sur les jambes, en associant cela à la beauté et à la sensualité, très peu de gens auraient eu l’idée de s‘épiler. Aujourd’huil’inverse est tellement ancré, qu’il semble difficile de faire machine arrière.

On voit bien que les critères de beauté ne nous appartiennent pas et qu’ils nous emprisonnent.

On essaye plus ou moins inconsciemment de correspondre aux standards de beauté de l’endroit où l’on habite. Les critères de beauté sont véhiculés par les magazines, les films et les publicités. Toute la culture finalement participe à ériger un type de beauté comme étant LA beauté standard. On a le sentiment que l’on sait tout cela, que l’on en a consciencemais on est quand même influencé.e.

 

 

3) Résister à la pression extérieure et aux réseaux sociaux

Cindy Crawford disait d’ailleurs finement : « Vous voulez ressembler à Cindy Crawford, même moi je ne lui ressemble pas. » Cette citation illustre bien l’influence des réseaux sociaux, ce qu’ils véhiculent et notamment toutes les photos retouchées qui circulent.

Aujourd’hui quand on n’aime pas une partie de son corps, on la change.  

A travers les réseaux sociaux, on est incité à recourir à la chirurgie esthétique. Pourquoi s’évertuer à accepter son corps, voire même à essayer de le changer naturellement alors que la chirurgie peut le modifier pour nous ? La chirurgie devient alors la façon de gommer tous ses complexes. Ceux qui préexistaient et ceux qui ont émergé plus récemment, sous l’influence des réseaux sociaux. Parfois, l’on change une partie de son corps qui ne semble pas correspondre aux canons de beauté alors que l’on n’avait initialement même pas de complexe.

Au-delà de la chirurgie, il y a évidemment tous les filtres que l’on peut mettre sur les réseaux sociaux et qui nous montrent là-encore une version lissée de notre peau, un teint amélioré voire même un faux maquillage. Assez logiquement, changer tout ce qui nous dérange en quelques clics n’aide pas à l’acceptation de son corps. Il peut être plus difficile de s’apprécier sans filtre, ou sans maquillage devant le miroir quand on a été habitué à voir une tout autre image de soi à travers les réseaux sociaux. En plus, une retouche bien faite va également influencer les gens qui la verront. A force de voir des photos de « corps parfaits », parfaitement dans la norme, alors qu’ils sont largement retouchés, on peut avoir le sentiment d’avoir un corps particulièrement difforme et d’être par exemple le.la seul.e à avoir autant de vergetures et/ou de cicatrices.

 

Je voudrais nuancer mon propos car il y a aussi des gens qui essayent de se montrer au naturel sur les réseaux sociaux. Du côté des publicités, on voit un changement qui est très récent,notamment grâce au mouvement body positive. Certaines marques mettent de plus en plus en avant des femmes avec des morphologies et âges différents, de la cellulite, des vergetures et des cicatrices. C’est bien plus représentatif et plus naturel. On note donc une certaine évolution et je voulais la souligner.

 

Pourtant, dans l’inconscient collectif, les critères de beauté semblent être toujours les mêmes. Certains corps, certaines caractéristiques physiques,semblent toujours plus valorisés que d’autres.

 

4) Exercices pour accepter son corps

  • La première chose pour accepter son corps est de se détacher de toute comparaison avec celui des autres, qu’il soit réel ou photographiéUne photo ne sera toujours qu’un point de vue sur un corps, sous un certain angle, une certaine luminosité, à un moment de la journée.                                De plus, il est aujourd’hui de plus en plus difficile de voir si la photo a été retouchée tant le travail peut être subtil.

 

  • N’hésite pas à te désabonner des contenus qui induisent une dévalorisation chez toi. C’est être attentif à ton ressenti. Parfois tu peute sentir mal à l’aise face à un compte qui prône le body positive. Le maîtremotc’est de s’écouter.

Dans tous les cas, la comparaison avec d’autres corps n’a pas d’intérêt. Nous avons des morphologies différentes, des métabolismes différents, des âges différents, des parcours de vie différents. Les chocs et expériences douloureuses peuvent marquer nos corps, les grossesses également.

 

  • Si tu détestes ton corps et qu’à ce stade tu fais tout pour l’éviter, tu peux déjà te reconnecter à lui par le toucher. Commence par te faire masser mais surtout par te masser, te mettre de l’huile, ou de la crème. Rien qu’une petite caresse sur ton bras permet d’amorcer la reconnexion avec ton corps et de mieul’apprivoiser.

 

  • Ensuite, tu peux remercier ton corpsQue tu le trouves beau ou pas, trop gros, trop mince, trop tordu, pas assez ferme, pas assez ceci, trop cela,ton corps est super utile. Ton corps te permet de te déplacer. Il fait beaucoup de choses en autonomie comme respirer biensûrmais pas uniquement. Il s’auto-régule, cicatrise, se bat contre les maladies. Il te permet de ressentir,et notamment d’éprouver du plaisir puisqu’il te permet d’avoir une vie sexuelle. La liste est longue. On est tellement habitué à ce que notre corps fonctionne qu’on oublide le remercier pour toutes ces choses qu’il fait au quotidien.

C’est donc l’exercice de la gratitude pour ton corps que je te propose d’expérimenter. Je pense que cela aide grandement dans l’acceptation de son corps. Tu peux évidemment le faire à voix haute ou carrément faire une liste écrite de tout ce qu’il te permet de faire. Tu peux faire cet exercice en te focalisant notamment sur une partie de ton corps que tu rejettes, avecsi nécessaire, une recherche préalable pour réaliser ce que cette partie du corps te permet d’accomplirRéaliser l’utilité de cette partie du corps, peut t’aider à davantage l’accepter. 

Cette prise de conscience de tous les services rendus, des possibilités créatrices de ce corps en bon fonctionnement peut amener l’envie de le chérir et d’en prendre soin.

 

Si tu as vu ma vidéo précédente, tu as peut-être mis en place quelque chose pour prendre soin de ton corps ce mois-ci. Je te mets cette vidéo ci-dessous, si tu souhaites la visionner. Dans tous les cas, il n’est jamais trop tard pour commencer à prendre soin de son corps.

 

  • Tu peux regarder et souligner tout ce que tu aimes déjà dans ton corps, comme par exemple, tes genoux, tes cils, tes sourcils.On pense souvent aux mêmes parties du corps, comme les cheveux ou les yeux. Mais tu peux très bien te dire que tu as de beaux coudes ou qu’en tout cas tu n’as rien à leur reprocher.

 

Tu peux commencer par trouver au moins 3 choses que tu aimes dans ton corps.

Cela peut être des parties de ton corps bien-sûr, mais aussi ton sourire, le grain de ta peau, tes taches de rousseur, la cambrure de ton dos.

Et si l’exercice n’est pas facile, tu peux demander de l’aide à un proche bienveillant.

 

Dans tous les cas, tu peux faire l’exercice en questionnant vraiment tes complexes :

  • Pourquoi est-ce que je n’aime pas spécialement cette partie de mon corps?
  • Est-ce que c’est parce qu’elle ne semble pas correspondre aux standards de beauté ?
  • Est-ce que c’est parce que j’ai déjà reçu une réflexion désagréable la concernant ?
  • Est-ce que c’est tout simplement parce que je me dis qu’elle n’est pas extraordinaire ?

    Mais qui a dit qu’on ne pouvait pas accepter et aimer quelque chose d’ordinaire ?

 5) Changer de regard sur son corps

Finalement, selon moi, on peut mixer la beauté et l’utilité.

  • Si tu trouves que tu as par exemple de beaux pieds, cultive cet amour vis-à-vis de cette partie du corps que tu apprécies. Et n’hésite pas à les complimenter. 
  • Si tu n’arrives pas à trouver une partie de ton corps belle, si tu n’arrives vraiment pas à l’accepter et que sa vue te provoque des sentiments désagréables, tu peux voir l’utilité qu’elle a. Peut-être que tu es un homme et que tu trouves tes mains trop fines et tes doigts trop longs mais ces doigts vont être très utiles pour un certain nombre de tâches, comme pour jouer au piano, par exemple.

Il aussi important de prendre conscience que l’on est particulièrement critique vis-à-vis de soi, que l’on se trouve plein de défauts quon est le.la seul.e à avoir remarquéOn se regarde parfois sous le prisme d’un miroir déformant, qui accentue nos prétendues imperfections.

En outre, l’être humain a souvent envie d’avoir ce qu’il n’a pas. Beaucoup de femmes aux cheveux lisses voudraient avoir les cheveux bouclés et inversement. Je rejoins Paulo Coelho qui disait : « Le bonheur n’est pas d’avoir tout ce que l’on désire, mais d’apprécier ce que l’on a ».

 

Tu peux essayer de regarder ton corps différemment, avec des yeux neufs, comme si tu mettais des lunettes de bienveillance.

Regarde ton corps en te disant qu’il est parfaitement imparfait et que c’est ok.

Regarde aussi les parties de ton corps que tu pourrais tout simplement apprendre à aimer.

Quoi qu’il en soit, ton corps raconte ton histoire. Ton corps reflète aussi les épreuves de ta vie, tes accidents, tes souffrances, tes mauvaises périodes et finalementil peut vraiment t’aider à te rappeler que tu es encore là, encore debout malgré tout ce que tu as traversé.

Il y a vraiment de quoi être fier.ère de ton corps, de ton unicité.

 

6) Accepter ou changer ?

Bien-sûrtout cela ne t’empêche pas de faire du sport, ou de manger plus sainement pour que ton corps soit plus en forme ou juste plus à ton goût. Le plus important est que tu te sentes bien dans ton corps.

Je trouve cela pertinent d’apprendre à aimer et accepter son corps dans un premier temps avant d’essayer de le changer. Mais évidemment c’est ok de vouloir le changer. Pour certainsle changement de telle partie du corps est une nécessité. Le changement peut s’opérer grâce à l’alimentation, au sport ou par la chirurgie. Je ne souhaite évidemment pas diaboliser la chirurgie esthétique de manière générale. Il y a d’ailleurs des cas dans lesquels elle est presque indispensable et apporte vraiment un mieux-être à la personne.

 

7) Les compliments

Quand on voit à quel point notre rapport au corps peutêtre source de souffrances et l’acceptation peut être longue et difficile, je voulais rappeler l’impact du compliment. Il arrive souvent de pensequelque chose de positif concernant le corps de quelqu’un, son apparence, ou encore sa tenue et de ne pas oser vraiment lui exprimer

Un compliment sincère et authentique peut vraiment faire beaucoup de bien alors n’hésite surtout pas à dire ce que tu ressens de positif. Tu vas peut-être faire un compliment sur une partie du corps d’une personne qui a justement un complexe dessus. Cela peut vraiment l’aider à commencer à changer de perspective.

8) Cheminement bienveillant vers l’acceptation de soi

Finalement quand je parle d’acceptation, il s’agit d’une acceptation générale. L’acceptation est liée à la bienveillance. 

J’accepte ce corps et je décide de voir la beauté qui est en lui. Il y a de la beauté partout pour qui cherche àla voir. Katarina Mazetti disait : « La beauté est là où on veut bien la voir ». Je le pense aussi. Je pense même que la beauté peut être un état d’esprit, c’est-à-dire, que l’on peut choisir de voir et de trouver de la beauté partout.

 

Conclusion

Si l’acceptation de ton corps est une thématique qui est source de souffrancepour toi, je t’envoie plein de courage.

L’acceptation de son corps est un cheminement. On ne passe pas du noir au blanc. Cela prend du temps. Ce n’est pas forcément évident. 

Quand je parle d’acceptation, le but pour moic’est une acceptation relative de son corps.

Même quand on accepte et quon aime globalement son corps, il y a des jours où l’on n’y arrive pas.

Ne pas trouver toutes les parties de son corps absolument magnifiquesc’est normal.

Ne pas s’accepter tous les jours l’est aussi : on a de mauvaises journées, de mauvaises périodes où l’on voudrait changer de corps, où l’on évite le miroir.  

Et évidemment c’est ok.

 

 

Si tu me découvres par cet article, je suis Sophie, coach de vie certifiée en Neurosciences, spécialisée dans le développement de l’Amour de soi.

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